Contexte

Au 17ème siècle, les Rosenmarc, une famille de nobles très réputée, entreprit la construction d'un grand manoir de plusieurs bâtiments, dont une chapelle dans un petit village français. Leur propriété était immense, et ils pouvaient jouir d'un grand parc autour de ces bâtiments. Quelques années plus tard, ils firent construire une chapelle personnelle attenante au manoir, sûrement par acte de foi.

Lorsqu'arriva la révolution française en 1789, un bon siècle plus tard, les descendants des premiers habitants de la propriété avaient perpétré la tradition, et étaient toujours très respectés. Cela ne les empêcha pas d'être chassés, et de disparaître dans la nature et dans la mémoire humaine, mais les paysans révoltés épargnèrent l'oeuvre de cette famille qu'il respectaient, en ne détruisant pas les bâtiments...

Puis le 19è siècle arriva pour ces murs déjà vieux qui connurent en 1809 l'arrivée d'un couvent. La présence d'une chapelle dans les lieux et d'une propriété qui permettait d'être à l'abri du monde extérieur n'étaient pas étrangers à ce choix. Les soeurs accueillaient des élèves, les formaient à devenir prêtres, moines, ou soeurs, et vivaient en harmonie avec les habitants, même s'il en restaient un peu éloignées, du fait de la barrière de protection que constitue le parc.

Mais le manoir des Rosenmarc n'avait pas dit son dernier mot, puisqu'un événement tragique troubla la paix qui y régnait depuis si longtemps, en 1959. Une soeur et deux des élèves du couvent furent retrouvés un matin par la Mère supérieure qui préparait l'office baignant dans leur sang. Cet incident demeure encore irrésolu à ce jour, mais les bonnes soeurs décidèrent de quitter les lieux immédiatement. La chapelle fut incendiée par des villageois qui la croyaient maudite et voulait ne pas attirer le mauvais sort sur leur famille ou leur village.

Personne n'osait donc s'approcher de ses lieux depuis l'incident, des lieux qui tombaient en ruine au fur et à mesure que le temps passait. C'est alors que, sous le regard malveillant des villageois qui connaissaient l'histoire de cette bâtisse, Tetsuo Ichii, fraîchement débarqué du Japon décida de rénover les bâtiments, et d'en faire une école pour les jeunes en difficulté scolaire ou morale.

Afin de les aider à mieux se réintégrer dans la société, il prit soin d'intégrer également des élèves que l'on pourrait qualifier de « normaux ». C'est Emo Hutoyi, le premier élève de l'école, qui a décidé de la baptiser Mikazuki, pour rendre hommage aux origines japonaises de leur directeur/sauveur, mais aussi parce que ce mot signifie nouvelle lune en japonais, une façon de dire que l'on efface le passé pour construire un avenir...